L’acier inoxydable présente toutes les qualités recherchées par l’industrie agroalimentaire
L’acier inoxydable présente toutes les qualités recherchées par l’industrie agroalimentaire. Quelles sont ses propriétés, les inox sont-ils tous égaux ? Explications. L’inox est le produit phare de l’industrie agroalimentaire depuis les années 1930. Les professionnels de toute la filière le plébiscitent pour sa stabilité et sa longévité. Ils tablent notamment sur ses facultés de résistance à l’oxydation dans tous les usages : transport, emballage, stockage, cuisson, il résiste aux chocs et son coût de maintenance est bas.
200 nuances d’inox
Les qualités attendues de l’acier inoxydable s’entendent donc dans son nom. Cela dit attention aux raccourcis. Il faudrait plutôt comprendre « plus ou moins inoxydable ». Les inox forment une grande famille, composée d’environ 200 nuances, aux propriétés variables. On utilise le terme d’acier inoxydable pour les alliages composés a minima de fer, de carbone et de chrome. Au contact de l’oxygène de l’air une couche d’oxyde de chrome se forme à la surface de l’acier, elle protège de la corrosion et elle est en plus autorégénérative. L’ajout du nickel à cet alliage lui confère stabilité et solidité.
Les identités de l’inox alimentaire
Cette typologie d’alliage représente 65% du marché de l’inox mondial. En France, lorsqu’il contient au moins 13% de chrome, on l’appelle même inox alimentaire. Chez les professionnels, les cuisinistes notamment, on parle d’acier 18/10 (ou 18/8), pour signifier, dans l’ordre, sa teneur en chrome (résistance à l’oxydation) et en nickel. Selon la nomenclature de l’AISI (institut américain du fer et de l’acier), ces mêmes aciers inoxydables portent les codes 304 ou 316 (si on ajoute du molybdène pour encore plus de résistance à la corrosion). On améliore encore les performances du matériau en limitant sa teneur en carbone qui fragilise la structure en cas de soudure. S’il contient moins de 1,2% de carbone, les codifications deviennent 304L ou 316 L (pour low carbon), très courue dans l’industrie agroalimentaire. Enfin, cette catégorie d’acier est rangée dans la catégorie des austénitiques (du nom du chercheur William Chandler Roberts-Austen). Pour savoir si on a affaire à un acier austénitique il faut approcher un aimant ; s’il est attiré par le métal ce n’est pas un acier de ce type et les risques de corrosion seront plus élevés à termes.
Un matériau très hygiénique
L’industrie agroalimentaire est particulièrement sensible aux aspects hygiéniques des inox de type 18/10. L’innocuité doit être la règle quant aux contacts avec les denrées. D’autant plus que d’autres contenant comme les plastiques soulèvent de nombreuses questions de salubrité. Par ailleurs, les bactéries profitent en général des microfissures et imperfections des supports pour proliférer. L’inox n’offre aucune prise de ce genre, il se nettoie facilement car adapté à la plupart des produits de nettoyage et de désinfection.